Age 29 ans ; Lieu de naissance Whashington DC ; Nationalité Américaine ; Activité Journaliste Reporter ; Situation Sois disant mariée ; Sexualité Hétéro. ;

Passionnée . Impulsive . Sûr d'elle . Bornée . Travailleuse . Acharnée . Rancunière . Charmeuse . Curieuse

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Maman,

C'est Lauren...

Je ne sais même pas si tu liras ces lignes ou si ma lettre finiras tristement déchirés dans la poubelle sans même avoir été lues. Tu dois être la première surprise de cette lettre après tant d'années d'absence, 10 ans pour être exact. 10 longues années où j'ai pu faire mon boulot de journaliste reporter à travers pas mal de pays. Russie, Chine, Italie, France, Yougoslavie, et même l'Inde... L'Inde, je me souviens de tes histoires sur les temples hindous et leurs multiples Dieux dont tu me parlais petite. Je n'ai jamais oublié toutes tes histoires qui m'ont poussé à être indépendantes et voyager maman. La nourriture française m'a conquise, les Italiens m'ont séduite et les Chinois m'ont transporté dans un autre monde. Tu devrais y aller un jour, c'est fou ! Sans que tu le veuilles tu m'as fait découvrir le monde à travers tes contes et tu m'as donné envie de les vivre, mais ça tu ne me l'a jamais pardonné... Pourtant à cette époque-là, je n'avais qu'une idée en tête te faire voyager et te rendre fière à ton tour pour que tu puisses te reposer. Je sais que papa a été blessée aussi dans cette histoire et que de notre faute, il s'est retrouvé privé de sa fille et que sa femme n'était plus la même. Il m'a écrit plusieurs fois, savoir si j'étais toujours en vie.

Je t'écris pour m'excuser de t'avoir blessé et de t'en avoir voulu de vouloir m'interdire de faire ce métier ce qui a causé une longue absence dans nos vies respectives. Il y a peu j'étais au front man'... En Irak. J'ai eu si peur là-bas. Ma peur ne me quittait jamais, elle était devenue comme mon ombre sauf qu'elle ne me quittait pas une fois la nuit tombée. Je ne dormais plus, je somnolais, m'assoupissais, mais ne dormais plus. Tu sais la vie de reporter au front, ce n'est pas celle que je croyais, pas vraiment en tout cas. Mon journal ne prenait des nouvelles de moi, seulement pour savoir si mes articles étaient bons et si mon matériel toujours en bon état. En ce qui concerne mon état moral ou physique, j'étais seul... Je ne pensais plus qu'à toi maman, à la façon dont nous nous étions déchirés et à ton parfum quand tu t'approchais de moi pour m'embrasser. Alors comme une enfant, je pleurais... J'étais en vie, mais je pleurais, sans pouvoir m'arrêter et c'est là qu'ils m'ont pris. Ils m'ont pris avec eux puis torturé pour savoir pour qui je bossais. J'avais beau leur dire, il ne me croyait pas et on continué à me brûler, me priver de nourriture et me torturer de toutes les manières possibles et inimaginables. Maman dans ces instants-là, je ne pensais qu'à toi et te revoir une dernière fois. Manger tes lasagnes, te serrer dans mes bras et te voir rire avant de pouvoir partir en paix. Il n'y a pas de mot pour exprimer ce que j'ai vécu alors je te comprends maman. Je comprends pourquoi tu as eu si peur en apprenant ma volonté de vouloir devenir reporter au cœur de l'action, je suis désolée... Peut-être trop tard, c'est vrai.

Maman, je viens d'être transporté à Belmont dans le Massachusetts... Je ne comprends pas tout. Ni comment je m'en suis sortie, ni comment je suis arrivée jusqu'ici. J'ai besoin de toi. Je ne me souviens de rien. La seule chose dont je me souviens est votre adresse. Les docteurs m'ont dit que ce n'est peut-être qu'une amnésie temporaire... Ils m'ont avoués que je suis mariée et que j'ai une fille... Je ne me souviens pas d'eux maman, ni de leurs visages, leurs voix ou leurs prénoms. Je ne sais même pas si tu étais au courant à vrai dire. Je suis terrorisée de cette vie qui ne me ressemble pas, moi si solitaire et indépendante.

Je t'aime.

Ta Lau' à qui tu manques...